le stéréoscope

Le physicien anglais Charles Wheatstone démontre en 1838 que la superposition de deux images planes et dissemblables génère par la convergence des yeux la sensation du relief.

Il engage lors de son Mémoire sur la physiologie de la vision déposé à l’Association britannique pour l’avancement des sciences, une réflexion sur les enjeux de la vision binoculaire déterminante pour l’invention du stéréoscope.

Il parvient ainsi à concevoir un objet capable de donner l’illusion d’un volume à partir de deux images bidimensionnelles. L’invention du stéréoscope s’appuie sur la capacité physiologique de la vision binoculaire.

Elle se sert du léger décalage qui se forme sur la rétine de chaque oeil pour donner l’illusion d’un volume. Grâce à la convergence optique les deux images légèrement dissemblables conditionnent une image en relief.

Comme en témoigne son étymologie grecque - στερεὀς, solide, σϰοπἐω, je vois – le procédé stéréoscopique donne l’apparence de corps solides à partir d’images en deux dimensions.

Il engage ainsi de nouveaux usages et enjeux pour la perception des images fixes. Les rétro-recherches effectuées sur le procédé stéréoscopique par la société Oculus VR en 2012, puis par google, engagent le stéréoscope sur le pan de la réalité virtuelle ou de la réalité augmentée. Le boîtier en ébénisterie et ses deux oculaires laissent alors place à des casques ou masques accompagnés de téléphones intelligents qui offrent un nouvel élan au procédé stéréoscopique grâce aux évolutions numériques.

La résurgence du procédé stéréoscopique entraîne un constat positif sur l’innovation. Celle-ci est certes relative aux notions de progrès et d’usage, mais engage le procédé stéréoscopique dans un nouveau cycle de vie grâce aux possibilités offertes par la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Par l’invention des masques ou casques 3D, le procédé stéréoscopique trouve un nouvel élan aux perspectives prometteuses.